mars 2024
Ces dernières semaines, de nombreux articles de presse ont relaté une baisse significative de l’épaisseur de neige en haute montagne, obligeant les stations de ski à recourir à l’usage de neige artificielle. L’ouverture récente des données de Météo-France offre l’occasion de se saisir des chiffres pour vérifier l’ampleur du phénomène en un coup d’œil !
En observant les cartes, le constat semble sans appel. Dans les Alpes françaises, l’épaisseur du manteau neigeux enregistrée du 1er au 28 février 2024 est en baisse par rapport aux normales relevées sur la même période.
En moyenne, à l’intérieur du massif des Alpes, l’écart est de 10 cm avec la normale 1971-2000 (-28,1 %) et de 8,2 cm (-24,3 %) avec la normale 1991-2020. Cette baisse s’accentue avec l’altitude. Ainsi, au sein des mailles dont l’altitude moyenne est inférieure à 2 500 mètres (seuil à partir duquel commencent les neiges éternelles). L’écart à la normale passe à 12 cm (-40,5 %) pour la période 1971-2000 et 10,2 cm (-36,6 %) pour la période 1991-2020.
Le manque de neige est synonyme de baisse d’activité des stations de ski. Il affecte également l’économie des territoires en fragilisant les recettes des secteurs clefs (tourisme, hôtellerie, restauration) et l’emploi local (Les stations de montagne face au changement climatique, Cour des Comptes, 02/2024) De même, il alimente les craintes quant à la raréfaction de la ressource en eau, du fait de la fonte printanière de neiges moins abondantes et des pertes occasionnées par la production de neige « de culture ».
Ce sont donc des préoccupations économiques et environnementales déterminantes pour l’attractivité territoriale qui se nichent au cœur des données libérées par Météo-France en ce début 2024.
L’information présentée repose sur les données quotidiennes issues du modèle de simulation de surface SIM (Safran-Isba-Modcou). Elles sont produites par Météo-France et sont disponibles en open data depuis le 1er janvier 2024.
Les données SIM sont produites et diffusées à l’échelle d’une grille régulière de points géographiques, espacés de 8 km et couvrant la France métropolitaine. Des mesures sont attribuées à chaque point et chaque jour de toutes les années de 1958 à aujourd’hui. 29 variables sont disponibles dont la température, la pluviométrie, la vitesse du vent, la pression, l’indice d’humidité des sols ou encore l’insolation. L’épaisseur moyenne du manteau neigeux fait partie de ces paramètres.
Pour ce projet, les données SIM ont été privilégiées par rapport aux données des stations météorologiques en raison de leur plus grande couverture géographique. Entre outre, la principale différence entre les deux sources de données réside dans la méthode d’acquisition des mesures :
Selon la source de données utilisée, l’étude de l’enneigement des Alpes françaises peut présenter des résultats différents de ceux présentés mais une même tendance baissière sera constatée.
Nous avons choisi d’aborder ce sujet en mobilisant le principe des normales climatiques.
Pour Météo-France, les normales climatiques sont des mesures de références calculées sur un pas de 30 ans et permettant de comparer un paramètre météorologique d’un instant T à une valeur de référence. Les normales sont recalculées tous les 10 ans. Dans notre cas, nous avons exclu la normale 1981-2010 pour donner une vision « générationnelle » à la variation du manteau neigeux.
Pour les calculs et la mise en cartes, plusieurs opérations ont été nécessaires :
La représentation du relief a été possible grâce à la BD ALTI, le MNT (modèle numérique de terrain) produit par l’IGN à une précision de 25 mètres.
Les données ont été traitées et calculées à l’aide de DuckDB et Python.
Les logiciels suivants ont été utilisés à chaque étape de la réalisation du poster :
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